Bujumbura : les cinq défenseurs des droits humains en détention depuis février dernier pourraient être libérés

Le tribunal de Ntahangwa (nord de Bujumbura) a siégé le 27 avril en itinérance à la prison centrale de Bujumbura dite Mpimba, pour examiner l’affaire des cinq défenseurs des droits humains arrêtés le 14 février dernier.

Ils ont réfuté toutes les charges qui leur sont reprochées. Le représentant du ministère public a requis des peines allant jusqu’à dix ans de prison. Des sources proches du dossier affirment qu’ils ont jusque-là décroché une liberté provisoire.

Les trois femmes et deux hommes, sont tous poursuivis pour « atteinte à l’intégrité nationale et rébellion ». Les prévenus ont plaidé non coupables. Lors d’une audition qui a duré plus d’une heure dans les enceintes de la prison centrale de Bujumbura jeudi après-midi, les 5 défenseurs des droits humains devaient s’exprimer sur les deux grands chefs d’accusation, atteinte à l’intégrité nationale et rébellion.

A la fin de l’audience publique, l’un des avocats de la défense s’est entretenu avec les journalistes. Maître Pascal Runyange a dit être satisfait du déroulement du procès.

« Mes clients ont plaidé non coupables en apportant des explications convaincantes sur les deux accusations », a-t-il indiqué. Il a par ailleurs demandé aux juges de libérer ses clients.

Le ministère public a requis des peines d’emprisonnement allant de 5 à 10 ans. Ces peines sont qualifiées de sévères par l’avocat Runyange. Le procès a été mis en délibéré.

Pour rappel, quatre activistes burundais à savoir : Sonia Ndikumasabo, présidente de l’Association des Femmes Juristes du Burundi (AFJB), Marie Emerusabe, coordinatrice générale de cette association, Audace Havyarimana, représentant légal de l’Association pour la Paix et la Promotion des Droits de l’Homme (APDH), Sylvana Inamahoro, directrice exécutive de cette association, ont été arrêtés à l’aéroport International de Bujumbura le 14 février dernier alors qu’ils partaient pour Kampala dans une réunion avec des partenaires. Le cinquième détenu est le coordonnateur du projet foncier au sein de l’APDH, Prosper Runyange. Il a été appréhendé à Ngozi (nord du Burundi) où il est basé.

Par Hadwig Light

Source :SOS MEDIA

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