Mali : l’impact des conflits armés sur les civils et la violation des droits humains s’accentue

Le conflit armé dans le Nord s’intensifie, avec un impact sans précédent sur les civils.

Le Mali a été frappé par une vague d’attaques en l’espace de 24 heures, suscitant la crainte d’une spirale d’insécurité à la suite de deux coups d’État dans ce pays sahélien instable.

Vendredi 8 Septembre, les forces armées maliennes ont fait état d’une attaque suicide « complexe » dans la zone aéroportuaire de la base militaire située dans la région de Gao, dans le nord du pays, selon un message publié sur la page Facebook officielle de l’armée malienne.

Elles ont indiqué que la situation était toujours en cours d’évaluation et n’ont pas donné d’autres détails.

Jeudi, deux attaques ont été menées contre un bateau de passagers sur le fleuve Niger, près de Tombouctou, et contre une base militaire à Bamba, dans la région de Gao, au nord du pays. Au total, 64 personnes – 49 civils et 15 soldats – ont été tuées, selon un communiqué du gouvernement.

Elles ont été perpétrées par des militants présumés liés à Al-Qaïda dans le nord-est du Mali, une région en proie à des troubles, a déclaré le gouvernement.

Le nombre de victimes n’a pas été précisé dans l’immédiat. Toutefois, le communiqué du gouvernement ajoute qu’une cinquantaine d’assaillants ont été tués par les forces armées maliennes.

Le bateau attaqué est exploité par la Compagnie malienne de navigation (Comanav), selon l’armée.

Selon les médias locaux, c’est la deuxième fois en une semaine qu’un navire de la Comanav est attaqué par des militants. Un enfant de 12 ans a été tué lors d’une précédente attaque.

Les attaques de jeudi ont été revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), un groupe militant associé à Al-Qaïda, a déclaré le gouvernement.

Les médias locaux ont également rapporté qu’un blocus de l’ancienne ville de Tombouctou avait été mis en place depuis des semaines à la suite d’une annonce du GSIM.

Les autorités ont décrété trois jours de deuil national dans le pays.

Le climat de méfiance et de confrontation entre le gouvernement malien et les groupes du Nord qui autrefois avaient pris l’engagement de cesser les hostilités envue des négociations pour une paix durable, installe une situation d’inquiétude et d’insécurité dans le chef des populations civiles.

Bari Cissé

 

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