Burkina Faso : Un civil tué dans des « graves altercations » entre des militaires et des habitants de Bobo Dioulasso

Les appels du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) à la hiérarchie militaire afin de mettre fin définitivement aux expéditions punitives des soldats contre les populations civiles semblent n’avoir pas fait écho dans le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso.

Selon une source officielle, de « graves altercations » ont éclaté dans la nuit de jeudi 15 Juin 2023 au Vendredi 16 juin, à Bobo Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, entre des militaires burkinabè et des habitants d’un quartier. Malheureusement, ces incidents ont entraîné la mort d’un civil et plusieurs autres ont été blessés.

Le Colonel-Major Célestin Simporé, Chef d’état-major général des Armées, a fermement condamné ces actes « inadmissibles », soulignant l’importance du lien entre l’Armée et la Nation. Une enquête interne est en cours pour déterminer les responsabilités, et des démarches ont été entreprises pour poursuivre l’affaire sur le plan judiciaire.

Les autorités militaires « saluent » le sens de la mesure et l’esprit de dialogue qui ont prévalu après ces événements malheureux. Tahirou Dembélé, un résident du quartier, témoigne de l’attaque brutale des soldats, déplorant l’absence de motifs clairs pour leur descente. Le Chef d’état-major général des Armées a souligné que grâce à la contribution des autorités administratives, coutumières et religieuses de la région, le calme et la sérénité ont été rétablis.

Des mesures ont également été prises pour assurer une prise en charge appropriée des blessés. Les affrontements entre militaires et civils sont malheureusement fréquents au Burkina Faso. En avril dernier, sept civils ont été tués lors d’une altercation à Dori, dans la région du Sahel. Des épisodes de violence impliquant des militaires ont également eu lieu à Ouagadougou en septembre 2022 et janvier 2023.

Ben Traoré