Burundi : arrêté arbitrairement, la journaliste Sandra Muhoza risque la prison à perpétuité

La journaliste Sandra Muhoza est placée sous mandat de dépôt depuis le 18 avril 2024 au Burundi. Accusée d' »atteinte à la sécurité de l’État et d’aversion ethnique », elle risque la prison à vie. 

Nouvelle révoltante pour la liberté de la presse au Burundi, la journaliste du média en ligne « La Nova Burundi Sandra Muhoza », est désormais enfermée à la prison centrale de Mpimba. 

Détenue dans les locaux des Services de Renseignements nationaux à Bujumbura depuis le 13 avril 2024 et transférée à la prison centrale de Mpimba cinq jours plus tard, elle a comparu devant un magistrat le 22 avril pour “atteinte à la sécurité de l’État et d’aversion ethnique”.

Selon les informations recueillies, elle aurait été incriminée à la suite d’informations partagées sur un groupe WhatsApp de professionnels de l’information, mettant en cause des personnalités du pouvoir en place. Elle n’enquêtait même pas sur cette affaire, qui avait par ailleurs été relayé par un autre média, qui a par la suite retiré son article.

Actuellement en détention provisoire, aucune date de jugement n’est prévue à ce jour. La journaliste risque la prison à vie.

Sandra Muhoza pourrait être la deuxième femme journaliste emprisonnée au Burundi  et en Afrique. En janvier 2023, l’animatrice de la radio en ligne Igicaniro Floriane Irangabiye avait été condamnée à dix ans de prison après avoir été reconnue coupable “d’atteinte à la sûreté intérieure du territoire national”, après des émissions radios critiques du pouvoir burundais émises depuis le Rwanda.

Par Hadwig Light

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