RDC : Violences basées sur le genre, une triste réalité qui n’est pas prête à disparaitre
Les femmes restent les premières victimes des violences basées sur le genre en République Démocratique du Congo. Elles subissent des violences de toutes formes, elles sont battues par leurs époux, torturées par des familiers, violées certaines dans leurs foyers et d’autres par contre par des hommes armés non identifiés, le cas de l’Est du pays.
D’autres sont innocemment accusées de sorcières, ce qui les prive de la considération dans la société, elles sont tuées, brulées vives, déconsidérées dans la société,…
C’est le cas d’une vendeuse des braises de Kalonge en territoire de Kalehe au Sud-Kivu, qui s’est confiée à nous sous anonymat. Elle affirme, « je suis pygmée, je me débrouille, mais d’autres femmes au marché commencent à dire que je suis une sorcière, que je me transforme en chien. Je demande la protection auprès du gouvernement parce que si je ne suis pas protégée, on va me tuer, on va me bruler vive comme ils ont fait les autres. » Je pense que c’est parce que je suis une pygmée qu’on commence à me coller tous les noms, pour que je ne me débrouille plus, que mes enfants meurent de faim, dit-elle. « Je suis âgée de 37ans, mère de 9 enfants » ajoute la victime.
Mme Nelly Adija, point focale du monitoring des violences basées sur le genre au sein de l’Association des Femmes des Médias en provincedu Sud-Kivu AFEM en sigle, qualifie ces accusations sorcières d’une autre forme d’insécurité en RDC qui prend une ampleur inquiétante. Cela est alimenté par des fausses prophéties et des tests traditionnels de la sorcellerie, précise Mme Nelly Adija, qui parle d’une situation qui devait attirer l’attention des décideurs congolais.
Des cas des violences basées sur le genre, sont aussi répertoriés dans les milieux scolaires. C’est le cas de la province du Maniema, où l’ONG Soutien aux Actions des Femmes Indulgentes a répertorié plus de 25 000 cas des violences basées sur le genre de Janvier à Novembre 2022, dont 16 513 cas d’enfants de moins de 18 ans à Kindu.
La RDC s’est dotée d’une loi sur les réparations liées aux violences sexuelles intitulée loi N°22/065 du 25 décembre 2022. Les défenseurs des droits humains estiment que c’est un gage pour la réduction et la suppression des cas violences sexuelles en RDC.
Par Prisca BUKARABA
Bonjour chers équipes ADA. Je suis ravis de lire votre magasine qui nous met en parfait de la situation de DDH en Afrique. Je souhaiterais que vos reporters puissent encore allés dans le fin fond de nos pays car là y a de réalités qui étonneraient vos lecteurs et qui sait que peut-être la solution peut venir d’ici. Vraiment les gens souffrent dans nos milieux éloignés