Conditions inhumaines d’incarcération en RDC : évasions et décès au rendez-vous

Les conditions d’incarcération ne sont pas bonnes pour les détenus et prisonniers dans la plupart des prisons en République Démocratique du Congo. Trouver à manger, de quoi se vêtir et plus accéder aux médicaments en cas de maladie, est une casse-tête. Les fidèles de certaines Eglises, sont les bienfaiteurs qui viennent au secours à ces prisonniers, qui se trouvent abandonnés à leur triste sort.

L’action du gouvernement dans la protection et l’assistance des prisonniers, ne se fait pas observer à fond. Ce qui conduit à des décès en prison, mais également des évasions en cascade.

L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée PPI en sigle ouvrant pour la paix et la protection des défenseurs des droits humains, a alerté sur un nouveau cas de décès survenu Jeudi 11 Janvier 2024 à la prison de Kamituga en Province du Sud-Kivu.

Ce détenu serait gravement malade mais n’a pas reçu des soins adéquats, selon le communiqué de PPI du 12 Janvier 2024 qui souligne qu’au total 4 détenus sont décédés dans cette maison carcérale depuis le début de l’année 2024.

A en croire ce communiqué, le même Jeudi 11 Janvier, un autre détenu est mort à la prison centrale de Bukavu suite au mauvaises conditions carcérales. Ce qui fait un total de 4 décès dans une seule semaine pour les 2 prisons.

Comme cela ne suffisait pas, en date du 13 Janvier 2024, une évasion massive des détenus a été signalée à la prison centrale de Walungu. Au moins 55 détenus se seraient évadés, avant que l’un d’eux ne soit rattrapé par la population.

Ces détenus ont détruit le plafond avant d’enlever les tôles pour se créer le passage. « Des tristes nouvelles qui traduisent l’abandon des maisons carcérales par les autorités sectorielles », s’indigne l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée.

PPI condamne les détentions « cavalières et le non jugement des détenus, une pratique à but lucratif dans le chef de certaines autorités judiciaires et qui, malheureusement, accroit la population carcérale pendant que les prisons n’ont pas de capacités d’accueil proportionnelles ».

« Famine, maladie décès en détention et évasions en sont des conséquences directes que les gouvernants n’arrivent pas à contenir », peut-on lire dans le communiqué de PPI.

Cette organisation appelle les autorités provinciales à porter une attention particulière au secteur pénitentiaire au Sud-Kivu, pour éviter le pire.

Prisca BUKARABA

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