Congo-Brazzaville : Des hauts gradés de l’armée congolaise placés en détention administrative à la suite d’une bousculade meurtrière
Trois hauts gradés de l’armée congolaise ont été arrêtés dans le cadre de la bousculade qui s’est produite fin novembre à Brazzaville, la capitale, et qui a causé la mort de dizaines de jeunes lors d’une opération de recrutement de l’armée.
Pas moins de 37 personnes ont trouvé la mort le 21 novembre au stade Michel-Ornano de Brazzaville, à la veille d’un processus de recrutement de l’armée.
Les 37 personnes sont mortes lorsque la foule a forcé les entrées du stade dans la capitale Brazzaville. Recevant les familles des victimes, le Président Sassou Nguesso a promis de punir les individus qui pourraient être tenus pour responsables de cette tragédie.
Ainsi, Dickens Saturnin Samba et Claver Désiré Minengue, respectivement chef d’état-major de la zone de défense 9 de Brazzaville, et chef d’état-major du DDPS (Ornano Sports) ont été envoyés en prison pour détention administrative, rapporte le média local « Les Echo Congo Brazza ».
Le commandant de la police militaire a été placé en détention administrative, note également le média qui ajoute que le commandant de la zone militaire de Brazzaville a été suspendu.
La détention administrative d’un militaire est une mesure disciplinaire qui peut être prise à l’encontre d’un soldat en service actif. Cette mesure peut durer jusqu’à 30 jours, après quoi le soldat doit être libéré ou traduit devant un tribunal militaire ou civil. Les autorités ont déclaré le 22 novembre « Journée de deuil national » et ont pris en charge l’assistance médicale aux blessés et les funérailles des morts.
Après l’incident, les autorités ont suspendu le recrutement dans la capitale. L’armée a annoncé mi-novembre le recrutement de 1.500 jeunes âgés de 18 à 25 ans pour servir dans les différents rangs des forces de défense. Le Congo a une population de 5,7 millions d’habitants. Selon un rapport de septembre 2023, le taux de chômage des jeunes s’élève à 42 %.
Doyen Olenge