Burundi : Cinq défenseurs des droits humains arrêtés pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat »

Deux semaines viennent de s’écouler alors que les cinq défenseurs des droits humains sont derrières les barreaux à Bujumbura. Arretés le 14 février par le Service  National de Renseignements du Burundi(SNR), Sonia Ndikumasabo, présidente de l’Association des Femmes Juristes du Burundi (AFJB), Marie Emerusabe, Coordinatrice générale de cette association, Audace Havyarimana, représentant légal de l’Association pour la Paix et la Promotion des Droits de l’Homme (APDH), Sylvana Inamahoro, Directrice exécutive de cette association, ont été arrêtés à l’Aéroport Melchior Ndadaye de Bujumbura alors qu’ils s’apprêtaient à s’envoler pour Kampala pour une réunion avec des partenaires. Le coordonnateur du projet foncier au sein de l’APDH, Prosper Runyange, a été arrêté à Ngozi.
Après des interrogatoires au sein du SNR sans la présence de leurs avocats, ces DDHs ont comparu devant le parquet de Ntahangwa (l’une des communes de Bujumbura Maire) dans l’après-midi du 16 février 2023.
Les charges retenues par le parquet de Ntahangwa contre ces DDHs sont notamment : « Atteinte au bon fonctionnement des finances publiques, rébellion, Atteinte à la sûreté de l’Etat.
« Juste au début de cette semaine, on a eu beaucoup d’informations sur des personnes qui travaillent avec une ONG qui s’est retirée du Burundi pendant la législature 2015-2020 et, malheureusement, cette ONG a continué à travailler avec les organisations de la société civile agréées au Burundi et non agréés », a réagi le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Martin Niteretse.
Selon lui, «cette ONG fournit des fonds à ces associations sans but lucratif (ASBL) officieusement parce que les rapports que ces associations produisent et transmettent au ministère de l’Intérieur ne montrent aucune trace de ces financements. « Depuis 3 mois, on a fait des investigations progressivement. Curieusement, nous avons compris que ces ASBL travaillent avec cette ONG étrangère raison pour laquelle on a procédé à l’arrestation de ces 4 personnes à l’aéroport alors qu’elles se dirigeaient à Kampala dans une réunion organisée par cette même ONG dans le cadre du comité de pilotage. »
Et d’ajouter : « Le dossier est en cours. Les résultats dont nous disposons pour le moment montrent qu’il y a une grande probabilité qu’il y ait risque de financement du terrorisme à travers ces fonds-là. On doit être vigilant sur tous les points pour que rien ne vienne perturber la paix et l’ordre public. »
Sources:-VOA Afrique,le journal IWACU
Par Hadwig Light

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