Mali : 200 000 enfants risquent de mourir de faim, alertent les agences de l’ONU
Cette mise en garde intervient alors que près d’un quart de la population malienne connaît une insécurité alimentaire modérée ou aiguë, avec plus de 2 500 personnes au bord de la famine dans la région de Ménaka, touchée par la crise, dont de nombreux enfants vulnérables.
De hauts responsables humanitaires du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial (PAM) se sont rendus dans le pays cette semaine pour réaffirmer leur engagement à aider la population.
Ted Chaiban, directeur général adjoint de l’UNICEF pour l’action humanitaire, a souligné le besoin urgent d’aide.
« Le Mali traverse une crise humanitaire complexe et a besoin d’un soutien urgent pour éviter une catastrophe pour les enfants, qui paient une fois de plus le prix fort pour une crise dont ils ne sont pas responsables », a-t-il déclaré.
Environ cinq millions d’enfants dans ce pays enclavé d’Afrique de l’Ouest ont besoin d’urgence d’une aide humanitaire dans divers secteurs, notamment la santé, la nutrition, l’éducation et la protection, ainsi que l’accès à l’eau potable.
Cela représente une augmentation importante d’au moins 1,5 million d’enfants dans le besoin depuis 2020.
« Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider les familles vulnérables, en particulier les enfants et les femmes, en travaillant en étroite collaboration avec nos partenaires pour prévenir la famine, s’attaquer de front à l’insécurité alimentaire aiguë et à la malnutrition et renforcer leur résilience », a déclaré Carl Skau, directeur exécutif adjoint du PAM.
L’UNICEF et le PAM ont besoin de toute urgence de 184,4 millions de dollars pour venir en aide à 8,8 millions de personnes en 2023, dont 4,7 millions d’enfants.
Le financement est essentiel pour fournir une aide alimentaire d’urgence aux populations vulnérables et soutenir les services médicaux, y compris le carburant pour maintenir les vaccins au froid.
BARI Cissé