Sénégal : Détournement de 29 milliards au PRODAC. Sonko et Mame Mbaye Niang à la barre
L’affaire opposant le ministre Mame Mbaye Niang au principal opposant du régime Ousmane Sonko est inscrite au rôle avec un procès en première instance fixé à la date du 2 février. Accusé de détournements et malversation lorsqu’il était ministre de la Jeunesse, Mame Mbaye Niang a dû saisir la justice, mais Ousmane Sonko persiste et signe que l’actuel ministre du Tourisme est coupable de ce qu’on l’accuse.
Pour vider ce dossier, Ousmane Sonko avait reçu une citation à comparaitre, après sa première convocation à la Division d’Investigation Criminelle (DIC), où il avait demandé un report pour pouvoir mieux s’imprégner du dossier. Une demande à laquelle les enquêteurs de la DIC avaient accédé en lui donnant 24 heures pour revenir. A son retour à la DIC, Sonko fera d’abord savoir qu’il avait fait un lapsus, parlant de l’Inspection Générale d’Etat (IGE), alors que le contrôle qui avait dressé un rapport contre l’ancien coordonnateur du Prodac, s’appelle Inspection Générale des Finances (IGF). C’est au détour d’une conférence de presse que le leader de Pastef avait accusé Mame Mbaye Niang d’avoir détourné 29 milliards F CFA, lorsqu’il était ministre de la Jeunesse.
Malgré tout, l’opposant dit détenir des preuves pouvant étayer ses accusations et n’attend qu’une convocation devant le tribunal pour les produire. En tout cas le leader de Pastef les Patriotes reste formel, « Mame Mbaye Niang a été bel et bien épinglé par le rapport de l’Igf ». Ainsi le leader de Pastef a mem fait la précision suivante : « Ils ne savent pas que nous avons tous les documents en notre possession. Aujourd’hui, ils ne démentent plus, mais cherchent des taupes ».
Selon la figure de proue de l’opposition qui cite un extrait du rapport de l’IGF, il a été clairement souligné « émission par le ministre de tutelle d’un ordre de service de démarrage antérieur à la notification et l’enregistrement du contrat. En raison du principe de la chronologie des actes de procédure, la notification d’ordre de service de démarrage ne peut être envisagée qu’après celle du contrat auquel il se rapporte. Ce principe basique du droit des contrats administratifs n’a pas été également observé dans le cas d’espèces. En effet, alors que le contrat n’a pas été notifié que le 25 juillet 2016 à l’entreprise Green 2000, le ministre Mame Mbaye Niang, assurant la tutelle du Prodac, avait déjà émis cinq mois auparavant, un ordre de service. Cet état de fait est d’autant plus déplorable qu’il résulte non pas d’une ignorance des textes, mais plutôt d’un souci de répondre aux exigences non contractuelles de Monsieur Daniel Pisani ».
